vendredi 27 septembre 2013

Bangkok, circulez vous êtes préssés!

Après un voyage plutot agréable, il est cinq heures du matin et je prend pied pour la première fois en terre asiatique. Les feuilles d'immigration duement renseignées, j'avise un petit café où je commande de quoi me maintenir à flots quelques heures suplémentaires. Mes amis de Bangkok ont bien reçu mes appels de dernière minute et m'invitent à les retrouver chez eux. Je m'engouffre dans les profondeur du métro. 
Lorsque nous sortons du tunnel, la fatigue accumulée disparait soudainement tant l'emmerveillement qui la remplace est grand. Juché à une trentaine de mètres de hauteur, j'ai tout le loisir de contempler les alentours, et la ville qui se découvre peu à peu. Tout semble bâti sur des marécages et l'eau imnoprésente alimente une végétation luxuriante qui fait concurence à des batisses de béton plus ou moins délabrées. Les quartiers chics et pauvres se suivent et d'immenses tours se dressent au loin, sans que se dessine une quelconque logique dans l'agencement de ce labyrinthe urbain. J'aperçois ici et là des étudiants sur le chemin de l'école, des paysans qui tentent d'attraper les quelques poissons pour se nourrir ou les vendre dans la rue, et à chaque station, toujours plus de monde qui s'entasse dans la rame climatisée, ilôt de fraicheur dans cette ambiance tropicale. 
A la sortie du métro, une vague de chaleur moite me hape et semble vouloir m'empécher de respirer. Mes vétements collent à ma peau presque instantanément. Les gens sourient et semblent bienveillant. J'ai le malheur de demander mon chemin à un taxi moto, qui me fait signe de monter derrière lui. Me voilà, harnaché comme un diable avec mes deux gros sacs, tentant de m'accrocher tant bien que mal à la moto dont les amortisseurs inéxistant se chargent de réduire en bouillie ce qui me servait de postérieur. J'ai l'impressions que nous tournons en rond et après nous être arretés dans deux hôtels, mon chauffeur me fait comprendre qu'il ne sait pas où aller. Il me ramène au point de départ, et je poursuis ma quête seul,  après m'être délesté de quelques baths. Joie. Je finis par trouver la maison de mes cousines et mon compagnon de voyage nous y rejoint. J'en profite pour me reposer et me rafraichir un instant avant de m'initier à la cuisine thaï dans un restaurant de rue. Mes papilles me remercient d'avoir commandé un plat sans épice, un peu par chance il est vrai, puisque tout est évidement affiché en thaï. Mais le répit est de courte durée car il nous faut nous rendre à l'autre aéroport pour atteindre notre destination finale, la Birmanie.
Après avoir expedié l'embarquement en dix minutes, il nous nous écroulons sur nos sièges et rompus de fatigue, nous sombrons dans un sommeil sans rêve, interompant en plein milieu la chorégraphie universelle de nos charmantes hotesses. Nous nous réveillerons en terre birmane.

lundi 23 septembre 2013

Vous etes priés d'attacher vos ceintures

Ca y est! J'ai survécu à cette semaine intense passée a Paris à courrir entre les compagnies d'assurances, mon banquier, mes amis et ma famille. Inutile de préciser que ce n'était pas une mince affaire et je suis soulagé de voir que j'arrive encore à tenir sur mes pieds.

Après un réveil trop matinal à mon gout et un dernier petit déjeuner embrumé, me voilà dans le train, oserais-je citer le célèbre DEFI qui emmène les courageux travailleurs des banlieues ouest de paris vers les imposantes tours de cristal de la Défense. En prenant mon billet, je tombe nez a nez avec un ancien camarade des scouts SUF de Saint Cloud. Je me rappelle de nous en culotte courte, courant dans les bois et nous battant pour des trombones, boites de conserves et autres denrée oh combien précieuses à cette époque insouciante. Il effectue son trajet quotidien vers son cabinet d'architecte. Quant à moi, je quitte cet endroit trop bruyant et trop sourd pour m'envoler vers des terres inconnues. Les visages fatigués de mes compagnons de voyage me confirment une fois de plus que cette vie parisienne n'est pas faite pour moi. Je pars serein.

Serein, façon de parler. C'est à dire qu'il n'y a plus rien que je puisse faire dans l'immédiat, si ce n'est téléphoner à mon oncle Serge à Asnières pour lui annoncer avec bonne humeur que dans mon organisation outrageusement chaotique, j'ai omis un petit détail: où vais-je une fois à l'aéroport de Yangon. Il me répond en riant qu'il n'a pas d'adresse à me donner mais qu'il me fais confiance pour me débrouiller. Le ton est donné, je pars en Asie. 

Une fois embarqué et après avoir prévenu mes amis de mon arrivée, j'entamme une sieste salvatrice et bien méritée, bercé par le doux ronronnement de l'oiseau d'acier qui m'emmène avec lui dans sa migration. Je me fais réveiller par une hotesse en uniforme de soie colorée qui me propose un plateau repas. Dans un élan d'optimisme, j'opte pour le boeuf au curry, que je tente de savourer en retenant les larmes. Me faisant la reflexion que ce plat est sans doute adapté aux gouts des européens, je m'empresse d'ouvrir mon petit guide de birman et j'apprend mon troisième mot: riz blanc, t'amin en birman phonétique. Cette étape me semble marquer un jalon important dans le processus de paix avec ma bouche et mon système digestif qui protestent déjà, criant à l'opression sauvage de mes papilles.

Une fois remis de mes émotions, je m'attaque à la lecture d'un paquet conséquent de documents qui constituent la base de mon travail sur place. Tout va bien, je suis fidèle à moi-meme dans la gestion de mon temps. Une carte de la birmanie me permet d'esquisser une projection géographique des informations que je tente d'emmagasiner. Au bout de deux heures j'ai engrangé tant bien que mal l'essentiel de ce qu'il faut savoir, une sieste s'impose et l'obscurité dans laquelle nous volons désormais m'envelope et je laisse mes pensées vagabonder au devant de moi, vers cet inconnu qui s'offre bientot a moi.