Après un voyage plutot agréable, il est cinq heures du matin et je prend pied pour la première fois en terre asiatique. Les feuilles d'immigration duement renseignées, j'avise un petit café où je commande de quoi me maintenir à flots quelques heures suplémentaires. Mes amis de Bangkok ont bien reçu mes appels de dernière minute et m'invitent à les retrouver chez eux. Je m'engouffre dans les profondeur du métro.
Lorsque nous sortons du tunnel, la fatigue accumulée disparait soudainement tant l'emmerveillement qui la remplace est grand. Juché à une trentaine de mètres de hauteur, j'ai tout le loisir de contempler les alentours, et la ville qui se découvre peu à peu. Tout semble bâti sur des marécages et l'eau imnoprésente alimente une végétation luxuriante qui fait concurence à des batisses de béton plus ou moins délabrées. Les quartiers chics et pauvres se suivent et d'immenses tours se dressent au loin, sans que se dessine une quelconque logique dans l'agencement de ce labyrinthe urbain. J'aperçois ici et là des étudiants sur le chemin de l'école, des paysans qui tentent d'attraper les quelques poissons pour se nourrir ou les vendre dans la rue, et à chaque station, toujours plus de monde qui s'entasse dans la rame climatisée, ilôt de fraicheur dans cette ambiance tropicale.
A la sortie du métro, une vague de chaleur moite me hape et semble vouloir m'empécher de respirer. Mes vétements collent à ma peau presque instantanément. Les gens sourient et semblent bienveillant. J'ai le malheur de demander mon chemin à un taxi moto, qui me fait signe de monter derrière lui. Me voilà, harnaché comme un diable avec mes deux gros sacs, tentant de m'accrocher tant bien que mal à la moto dont les amortisseurs inéxistant se chargent de réduire en bouillie ce qui me servait de postérieur. J'ai l'impressions que nous tournons en rond et après nous être arretés dans deux hôtels, mon chauffeur me fait comprendre qu'il ne sait pas où aller. Il me ramène au point de départ, et je poursuis ma quête seul, après m'être délesté de quelques baths. Joie. Je finis par trouver la maison de mes cousines et mon compagnon de voyage nous y rejoint. J'en profite pour me reposer et me rafraichir un instant avant de m'initier à la cuisine thaï dans un restaurant de rue. Mes papilles me remercient d'avoir commandé un plat sans épice, un peu par chance il est vrai, puisque tout est évidement affiché en thaï. Mais le répit est de courte durée car il nous faut nous rendre à l'autre aéroport pour atteindre notre destination finale, la Birmanie.
Après avoir expedié l'embarquement en dix minutes, il nous nous écroulons sur nos sièges et rompus de fatigue, nous sombrons dans un sommeil sans rêve, interompant en plein milieu la chorégraphie universelle de nos charmantes hotesses. Nous nous réveillerons en terre birmane.
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